Le lac de Pareloup

L'histoire du lac...

Ce lac est un lac de barrage, comme les 4 autres présents sur le territoire.Ils constituent un des plus gros complexe de production hydroélectrique.Son nom provient de l'endroit où le barrage a été construit dont on disait: « pare lo lop !!! » (Protèges-toi du loup !) : un site escarpé, encaissé et potentiellement dangereux si on s'y laissait surprendre par des loups parfois affamés!
C'est EDF qui fît construire les cinq lacs du Lévézou à partir de 1947 (jusqu'en 1952), dans le cadre du plan Marshall afin de rééquiper la France en matière énergétique suite à la sortie de la seconde guerre mondiale.
Dix communes furent concernées par le projet de Pareloup.
329 propriétaires furent intéressés par l'aménagement, 273 d'entre eux passèrent des accords à l'amiable. Les quelques 200 ha restant à acquérir sur un total de 1763 ha le furent par une procédure d'expropriation, à la fin 1950.
La reconstruction de bâtiments ne fût nécessaire que pour deux propriétaires seulement. Les anciens bâtiments furent dynamités -selon la loi- avant d'être engloutis par les eaux, et les nouveaux reconstruits plus haut.
Entreprise titanesque, la mise en place des installations du chantier, avant l'édification du barrage, nécessita l'implantation d'un téléphérique reliant le chantier à la gare de la Primaube. Celle-ci fut, pour l'occasion, agrandie pour réceptionner les innombrables convois ferroviaires chargés de matériaux divers.
En 1950, lors de la construction proprement dite du barrage, où travaillèrent parfois plus de 2.000 ouvriers français, nord-africains, immigrés italiens, mais aussi en 1947, de la main d'œuvre pénale ainsi que des prisonniers de guerre, une grève éclata fin mars début avril 1950. Motif : travaillant le dimanche, les ouvriers qui le désiraient étaient dans l'impossibilité d'assister à la messe...
Ces lacs sont reliés entre eux par un réseau de galeries souterraines de 3m de diamètre! Ces galeries souterraines ont été réalisées par des mineurs de métiers. Le travail était délicat car la roche du sous-sol est formée de gneiss, de micaschistes et de calcaire. Il aura fallut beaucoup d'effort de la part des mineurs ; et une grande quantité d'explosifs (à un point tel qu'il fallut embaucher une entreprise de surveillance des stocks !) pour parvenir à relier les lacs.
Durant sept ans, le bruit de la sirène ponctua les journées. Et puis, peu à peu, les ouvriers quittèrent les lieux, les eaux commencèrent à monter.
Le lac de Pareloup recueille désormais les eaux des autres lacs de Pont de Salars, Bages, la Gourde jusqu'au lac de Villefranche de Panat, puis conduit l'eau jusqu'à l'usine de production d'électricité du Poujet.

Le lac de Pareloup a noyé une cuvette de 1200 ha, il compte 120 kilomètres de berges. Il est un des sites les plus poissonneux et agréable à pêcher, les gens y viennent de fort loin. Situé à une altitude de 805 mètres et alimenté par des eaux issues de ruisseaux, l'eau y est claire et d'excellente qualité. Le lac est classé en deuxième catégorie piscicole.

De plus,
Une plaquette pédagogique est diponible dans tous les OT et SI du territoire, et un site Web pédagogique sur le complexe hydroélectrique du Lévézou-Pouget  a été mis en ligne à l'adresse suivante :

www.energies-levezou.com

Ce site Web didactique explique :

• la construction des aménagements de 1947 à 1951 dans le cadre du Plan Marshall,
• le fonctionnement de tous les ouvrages interconnectés et la collecte de l'eau,
• les multiples usages de l'eau (alimentation en eau potable, soutien étiage, tourisme),
• et le développement territorial.

Il y a des liens vers les sites Web ayant trait au tourisme et au développement du territoire.